Réussir son opération isolation thermique passe par le choix de l’isolant, ce choix doit absolument être personnalisé pour s’adapter à l’environnement dans lequel vous vous situez mais aussi à vos contraintes techniques ou financières, il ne s’agit donc pas de trouver LE meilleur isolant en tout, mais LE meilleur isolant pour vous et votre projet spécialement.
Table des matières
L’isolant thermique est un matériau à basse conductivité thermique, c’est-à-dire qu’il empêche qu’un transfert thermique important se produise entre les différents éléments où il sera situé. Placé sur un mur et couvert à l’aide d’une finition adéquate en enduit ou bardage, il va donc protéger la structure des déperditions thermiques. Selon sa performance, il peut également agir contre le bruit, les moisissures et contre une détérioration trop grave à cause du feu. La performance de l’isolant est par ailleurs déterminante, non seulement pour la protection en hiver mais aussi en été, puisqu’une bonne isolation signifie également une température estivale agréable au sein du foyer.
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Dans le marché, on retrouve plusieurs sortes d’isolants thermiques qui peuvent être regroupés en 4 types principaux :
1. Isolants synthétiques : matériaux économiques et très performants sans nécessiter de grosses épaisseurs et peuvent pour certains, offrir une bonne isolation acoustique comme le polystyrène. Leur bilan environnemental est cependant très négatif avec une production énergivore, impossibilité de recyclage et toxicité en cas d’incendie. Parmi les isolants synthétiques, on compte : le Polystyrène expansé (PSE), le Polystyrène extrudé (XPS) et le Polyuréthane (PUR).
2. Isolants bio-sourcés : il existe 3 types d’isolants bio-sourcés (ou dits naturels) : isolants d’origine végétale, animale ou issus du recyclage. Ils permettent une bonne évacuation de la vapeur d’eau et offrent un bilan environnemental plus positif. Les prix parfois un peu chers peuvent être amortis grâce à une éligibilité à des aides financières à l’isolation. Parmi les isolants bio-sourcés, on compte : laine de bois, de chanvre, de lin, de mouton, ouate de cellulose fabriquée à partir de prospectus…etc.
3. Isolants « nouvelle génération » : ce sont des matériaux qui ne sont pas à proprement parlé des isolants à part entière, mais plutôt des matériaux de construction avec de hautes propriétés en isolation thermique comme le béton cellulaire, le brique monomur ou l’enduit isolant.
Pour le choix de votre isolant thermique, il peut être utile tout d’abord de passer par un bilan thermique, surtout lorsqu’une bonne rénovation thermique s’impose. Celle-ci, effectuée par un bureau d’études thermiques pourra déterminer la nature de l’isolation requise et même les épaisseurs nécessaires pour atteindre le niveau d’économies énergétiques désirées. Le financement de ce bilan peut être couvert par certains dispositifs d’aides financières.
Il faut savoir qu’il n’existe pas d’ « isolant parfait », chaque isolant présente des avantages comme des inconvénients, ne serait-ce que l’inconvénient du prix, qui lui aussi joue un rôle important dans la sélection, puisque même les dispositifs d’aides financières, sensés alléger le budget, établissent un seuil de couts à ne pas dépasser. Pour faire son choix d’isolant, il s’agit donc de trouver un équilibre entre les différents rapports de qualités et de classer ses priorités quant aux critères les plus importants, par exemple : en région susceptibles d’être incendiées, un matériau résistant au feu sera prioritaire.
Vous l’aurez compris, le climat joue donc aussi un rôle important dans votre choix. Selon l’environnement dans lequel vous vous situez, vous pourrez vous concentrer sur l’inflammabilité de l’isolant indiquée en M : M5 pour les plus inflammables et M0 pour les plus résistants tels la laine de verre et de roche, ou dans les régions humides sur le coefficient de résistance à l’humidité indiqué en ? (mu).
Le facteur Santé est également à prendre en considération, puisque certains isolants peuvent être nuisibles en provoquant des irritations, voir des allergies au contact, ils peuvent aussi être toxiques dans certaines conditions tels les isolants synthétiques. On privilégiera aussi des isolants thermiques avec de hautes propriétés acoustiques pour des solutions 2 e 1.
Enfin, l’isolation thermique est aussi avant tout une action écoresponsable. Le choix d’un isolant dont la production détient impact environnemental favorable peut constituer la priorité n 1 de beaucoup de consommateurs.
Laine de verre
Laine de roche
Verre cellulaire
Polystyrène expansé
Polystyrène extrudé
Polyuréthane
Chanvre
Liège expansé
Laine de mouton
Isolants issus de recyclage
Textile recyclé
Ouate de cellulose
Pour bien comprendre les enjeux d’une bonne isolation thermique de votre habitat, il est utile de connaitre quelques termes techniques de base pour vous situer dans vos recherches et guider vos choix, voici quelques repères :
La résistance thermique R : elle est donnée en kelvin par watt (K/W), plus la valeur est grande, plus l’isolant est performant. Elle se compte en divisant la valeur de l’épaisseur d’un matériau en mètres sur le lambda λ du matériau. Parmi les valeurs recommandées par la RT 2012, on retrouve : un R = 7 pour l’isolation de toiture, un R = 5 pour celle des parois et un R= 3,7 pour l’isolation du plancher.
La conductivité thermique : son coefficient est exprimé en lambda (λ). C’est le contraire de la résistance thermique, plus le λ est faible, plus la performance est bonne. On dit soit qu’un isolant a une grande résistance thermique ou encore une faible conductivité thermique. Le calcul de cette conductivité diffère cependant de fabricant en fabricant, c’est pour cela qu’il est préférable de se référer à la valeur de résistance thermique R pour faire les comparaisons.
Les ponts thermiques : ce sont des ruptures dans l’isolation, plus un isolant participerait à offrir une enveloppe isolante continue à la bâtisse, plus ce dernier sera performant, et évitera au maximum les fuites caloriques et ainsi une consommation énergétique accrue. Les ponts thermiques sont également les causes du phénomène de condensation et ses répercussions tels les moisissures et autres dommages. L’isolation thermique extérieure constitue la meilleure solution pour une isolation ininterrompue.
Le classement au feu : malheureusement, en cas d’incendie, certains matériaux d’isolation peuvent contribuer à la propagation du feu ou même aggraver la situation en dégageant des gaz toxiques. Le comportement du matériau en tant que combustible est mesuré en classes de A à F. La classe A est la classe qui contribue le moins à la propagation du feu, la classe F est à l’opposé.
La résistance au feu : Attention, la résistance au feu et le classement au feu d’un matériau ne sont pas la même chose. La résistance au feu, c’est le temps pendant lequel le matériau d’isolation arrive à se conserver en cas de feu, plus la durée est longue, plus le matériau est dit résistant.
L’énergie grise : c’est la somme d’énergie requise pendant l’ensemble du processus de fabrication du matériau d’isolation : conception, extraction, transformation, transport…etc. jusqu’à l’obtention d’un produit final. Elle est exprimée en kWh/m³.
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