Conçus pour « gagner du temps », les repas en bouteille arrivent dans les rayons des grandes surfaces. Ces poudres à diluer dans l’eau, longtemps l’apanage des programmes minceur, clament aujourd’hui leur capacité à se substituer à un repas classique. Elles ont, en théorie, tout ce qu’il faut pour subvenir à nos besoins et éviter les carences : protéines, glucides, lipides, calcium, vitamines, apport calorique compris entre 400 et 600 kilocalories (soit 20 à 30 % de nos besoins caloriques par jour, ce qui est peu pour le déjeuner) selon les formats et les marques.
Feed, Mana et Soylent sont quelques-unes des marques décidées à changer notre mode alimentaire. Mais le repas en bouteille prive des goûts, odeurs et de la vue de ses composants. Surtout, il supprime la mastication, essentielle au cerveau pour évaluer le moment de satiété ainsi que pour réguler l’assimilation des nutriments. À limiter, donc.