Pour bien se chauffer au bois, il ne suffit pas d’avoir un appareil performant. S’il est alimenté avec des bûches de mauvaise qualité, son rendement sera infé- rieur à celui d’un appareil ancien bien alimenté. Des essais menés par le laboratoire Ceric pour le compte du Syndicat des énergies renouvelables (SER) confirment le caractère essentiel du combustible. Mais ils vont au-delà en soulignant que les bois de chauffage que l’on trouve dans le commerce sont de qualité très variable : « Quatre produits sur cinq étaient vendus comme prêts à l’emploi, alors que la plupart n’en avaient pas les caractéristiques. » En cause principalement, l’humidité : un seul produit, certifié NF, avait un taux inférieur à 20 %. Un autre était juste à 20 % et les trois autres flirtaient avec les 30 %.

Or, les combustibles humides ne chauffent pas ou peu, ce qui entraîne une surconsommation importante. « Un combustible de mauvaise qualité et peu cher à l’achat peut se révéler plus coûteux à l’utilisation qu’un combustible de qualité », souligne le laboratoire. Le bilan est aussi désastreux pour les émissions de particules fines : elles sont multipliées par sept avec les moins bons combustibles. À quand des contrôles de la Direction des fraudes pour que les bûches prêtes à l’emploi le soient vraiment ?